Le Racing 92 devra encore une fois quitter son antre de la Paris La Défense Arena. Concerts d’envergure et événements sportifs internationaux s’imposent une nouvelle fois dans le calendrier de la salle polyvalente, obligeant les Ciel et Blanc à délocaliser trois rencontres importantes au stade Dominique-Duvauchelle de Créteil. Un casse-tête logistique qui pose la question du véritable avantage du terrain pour les Franciliens.
Habitués de l’immense salle de Nanterre, les joueurs du Racing 92 vont devoir s’acclimater à un cadre bien plus modeste pour plusieurs rendez-vous de la saison. Le premier exil est prévu le 11 octobre, lors de la 6ᵉ journée du Top 14 : la réception de Montpellier se jouera à Créteil, l’Arena étant réservée pour un concert du rappeur Booba, prévu de longue date.
Deux semaines plus tard, rebelote : le 25 octobre, la Section Paloise affrontera les Racingmen non pas à Nanterre, mais encore à Créteil, la faute cette fois au Rolex Paris Masters, dernier Masters 1.000 de la saison tennistique. Enfin, le 14 décembre, c’est l’ouverture de la Champions Cup face aux Anglais d’Exeter qui sera délocalisée, remplacée à l’Arena par un concert de Jean-Louis Aubert, ancien chanteur et guitariste du groupe de rock Téléphone.
Conséquences d’une salle multifonctionnelle
Cette série de déplacements forcés n’a malheureusement rien d’inédit. Depuis 2017, date de l’inauguration de l’Arena, le Racing 92 est habitué des délocalisations. La saison dernière, le club avait déjà dû composer avec un calendrier perturbé par les Jeux Olympiques et Paralympiques. Cinq matches avaient été disputés à Créteil, respectivement face à Clermont, La Rochelle, Toulon, Toulouse (en Top 14) et les Harlequins (en Champions Cup) pour trois succès, contre deux défaites.
Pour le public comme pour les joueurs, l’impact reste cependant bien réel. Peut-être le revers de la médaille pour une enceinte pensée comme une salle multifonctions, capable d’accueillir aussi bien des concerts géants, spectacles et compétitions, mais pas toujours au service de la stabilité sportive de ses résidents ?
Terrain à ciel ouvert
La Paris La Défense Arena, avec ses infrastructures ultramodernes, sa pelouse synthétique et son toit fermé, son acoustique et son ambiance si particulière, fait partie de l’identité du Racing. À Créteil, le décor sera tout autre : tribunes réduites, atmosphère plus intimiste et un environnement loin du prestige habituel. Surtout, un terrain à ciel ouvert sur une pelouse bien lourde, davantage adaptée aux footballeurs de l’US Créteil-Lusitanos (National 2).
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— Racing 92 (@racing92) September 17, 2025
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Sur le plan purement sportif, Montpellier, Pau et Exeter ne sont pas des adversaires anodins et l’avantage du terrain aurait pu (et dû) jouer son rôle, bien que le Racing reste loin d’être souverain dans son Arena (4 défaites et 2 matchs nuls la saison passée). Les Ciel et Blanc devront donc se montrer solides et transformer ces contraintes en source de motivation, sous peine de voir leur saison fragilisée par un calendrier décidément peu clément.