Ils sont indispensables: 3 000 000 dans le sport en France dont 50 000 à 60 000 pour le seul rugby. “Ils”et “elles” évidemment: les bénévoles, les bonnes volontés. Et Véronique, engagée pour le RC Vannes, témoigne.
Véronique Faudry est l’une de ces petites mains indispensables à l’existence des sports amateurs, individuels, professionnels, collectifs. “J’ai 61 ans, je suis née à Poitiers, j’y ai 22 ans et je suis arrivée en Bretagne il y a 34 ans, explique Véronique. Sa porte d’entrée dans le rugby? les autres sports et particulièrement le “Auray – Vannes, “l’Ultra marin”,le semi-marathon encadré par près de 1500 bénévoles.

“Comme les bénévoles sont très souvent dispatchés sur plusieurs associations, on met le doigt dans l’engrenage…”, poursuit Véronique. Oui mais pourquoi le rugby? “J’ai toujours aimé le rugby quand j’étais plus jeune, je me suis dit pourquoi pas le RCV, j’ai envoyé ma candidature il y a un peu plus de deux ans maintenant. Je suis rentrée un petit peu par hasard parce que le bénévolat en général me plaît.”
Rencontrer des gens, la convivialité mais aussi l’encadrement, la structuration carrée, les référents club. 250 bénévoles au RCV les jours de matchs, les vestes bleues reconnaissables et les référents en vestes rouges, des sourires mais du sérieux.
“J’ai eu l’avantage de faire plusieurs postes, comme ça, quand il manque quelqu’un sur un poste, on peut être polyvalent. J’ai fait le “cashless”, là où on recharge les cartes pour les achats puisqu’il n’y a pas d’espèces et j’ai été aussi stadier.”
Pas d’intervention, de la prévention, s’il y a un souci, on appelle le responsable, le référent.
Désormais, Véronique s’occupe de la consigne, avec une équipe bien sympathique: “Avec l’aménagement de cette année, on est obligé de faire attention et de consigner tout ce qui est casques, parapluies, les grands, pas les pliants.” Et on trouve de tout comme des parfums, des déodorants!
“La consigne est gratuite, ce qui parfois étonne les spectateurs, on a aussi des trottinettes, des poussettes…” poursuit Véronique. Ils savent qu’ils vont revenir après les rechercher. Ils ont jusqu’à une heure après le match.”
Le club est conscient de l’importance de ces fourmis bleues, un joli geste les a récompensé pour la dernière journée de Top 14 contre l’UBB: “”Nous sommes allés à Bordeaux voir le dernier match en extérieur en car, on a juste emmené notre pique-nique, tous frais payés par le club. C’était génial.”
Pas de défraiement, mais l’équipement (parka, sweat-shirt à capuche, sachet repas les jours de match, et une belle considération par les dirigeants et référents: “Pour les stadiers, il y a un briefing au début, on connaît les consignes, le fonctionnement, il faut balayer toutes les tribunes pour voir s’il n’y a rien qui traîne. On nous a déjà ramené des cartes bancaires…”
Des mauvais souvenirs d’après-match un peu chaud? Réponse de Véronique: “Depuis que je le fais, non. Même quand les adversaires sont remontés, ça reste convivial, c’est le rugby. Il n’y a pas d’animosité. Enfin, moi, je ne le constate pas du tout.”
Faire les choses sérieusement sans se prendre la tête, faire le bien et faciliter le déroulement de l’événement, c’est la récompense et la motivation de Véronique, représentante bretonne des 60 000 bénévoles indispensables au rugby français. A tous les rugbys.