« Je n’avais pas envie d’être ici » : à Perpignan, les nerfs sont à vif

En conférence de presse ce vendredi, Tristan Tedder, l'arrière ou ouvreur de l'USAP, a eu des mots très forts sur la situation du club. A un jour de la réception de l'UBB en Top 14.
Tristan Tedder a vidé son sac en conférence de presse. Photo Alexandre Dimou - Icon Sport
Tristan Tedder a vidé son sac en conférence de presse. Photo Alexandre Dimou - Icon Sport

« Je n’avais pas envie d’être ici » : à Perpignan, les nerfs sont à vif

En conférence de presse ce vendredi, Tristan Tedder, l'arrière ou ouvreur de l'USAP, a eu des mots très forts sur la situation du club. A un jour de la réception de l'UBB en Top 14.

En salle de conférence de presse, l’ambiance était pesante ce vendredi. Présents sur place, nos confrères de L’Indépendant et d’Ici Roussillon (notamment), ont fait face à Tristan Tedder, l’ouvreur ou arrière de l’USAP. Le Sud-Africain n’est pas du genre à faire parler de lui. Mais là… L’ancien joueur de Toulouse ou de Bayonne a vidé son sac et a même laissé éclater son désarroi.

« C’est facile, vous en pensez quoi vous ? On est à 0/6, donc…« , a d’abord tancé Tedder, répondant à une question concernant le moral des troupes. Le trois-quarts polyvalent a ajouté qu’il fallait que les joueurs « prennent leur responsabilité« . Au fur et à mesure de la conférence de presse, l’ouvreur ou arrière passé aussi par Béziers ou le Racing 92 est allé plus loin.

« Je n’ai pas trop envie de parler. Je vous avoue, je n’avais pas envie d’être ici, là, devant vous. Je suis désolé si je suis énervé, mais c’est la vérité. Je n’ai pas envie de mentir et je n’ai pas envie de mentir à l’équipe non plus« , a lancé Tedder, dans des propos rapportés par L’Indépendant. Avant d’ajouter : « Parce qu’on tire à balles réelles dans les journaux, les médias, et j’ai envie de protéger l’équipe. C’est ce qui est le plus important« .

0 point

Il faut dire que rien ne va en ce début de saison. Des blessés en pagaille, les départs des entraîneurs Bastide et Marty, six défaites en autant de rencontres, des sanctions après le débordement de quelques « supporters »… Et une dernière place avec 0 point au compteur. Même le promu Montauban, à qui on promettait l’enfer, a réussi à prendre trois points (un match nul, un point de bonus défensif).

C’est beaucoup plus facile de dire les choses quand tu es derrière un écran. Il y a des mecs dans l’équipe qui le vivent très mal. Pour eux, à la maison, avec les enfants et la famille, c’est très compliqué

Tristan Tedder, ouvreur ou arrière de l’USAP

Face à cette situation, Tristan Tedder n’a pas hésité à évoquer le harcèlement subi, notamment sur les réseaux sociaux. « Peu importe ce qu’on fait dans la vie, on est critiqué. Forcément, nous, on a choisi de jouer au rugby parce qu’on est passionné par ça. Après, de se faire harceler sur les réseaux sociaux par plusieurs personnes, sur les journaux, les infos, c’est toujours compliqué dans le monde qu’on vit aujourd’hui, avec les réseaux et les commentaires derrière un clavier. »

Et de conclure : « C’est beaucoup plus facile de dire les choses quand tu es derrière un écran. Il y a des mecs dans l’équipe qui le vivent très mal. Pour eux, à la maison, avec les enfants et la famille, c’est très compliqué« . Tedder affirme même ne pas vouloir sortir de chez lui. Une situation grave et terriblement triste.

Désormais, le groupe en a marre de parler, dixit l’ouvreur ou arrière. Il veut agir. Les 40 points encaissés à Lyon ont fait mal. La réception de l’UBB ce samedi (16h35) s’annonce sous très haute tension.

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