Le roi palois impressionne, Bordeaux rouge de revanche et l’USAP continue (encore et encore) sa diète forcée de points. Nouveau week-end, nouveaux drames et nouveaux enseignements. C’était la 7e journée du Top 14, et si l’on devait résumer l’ambiance, ce serait un peu un apéro à domicile qui tourne au vinaigre pour les invités, mais qui se termine avec le sourire aux lèvres pour les barmen.
Pau – Toulouse : 30 – 26
Au Hameau, Pau a fait vaciller le géant toulousain dans un final digne d’un roman d’aventure. 30-26, score d’un hold-up en règle, signé à la sirène par un essai rageur de Jimi Maximin, propulsé par un maul béarnais aussi têtu qu’un paysan face à la grêle. Toulouse, sûr de son fait, menait tranquillement avant de voir la terre s’ouvrir sous ses crampons. Les Palois, portés par un public en ébullition, ont joué avec cœur, sueur et un zeste d’insolence. Les Rouge et Noir, eux, ont vu leur rugby de velours se transformer en cauchemar en velcro. La morale est simple : ne jamais croire qu’un Béarnais a dit son dernier mot, surtout quand il pleut du courage.
📊🔎 Quelques 𝒔𝒕𝒂𝒕𝒔 de la rencontre de samedi au Hameau ! #SPST #TOP14 #HonhaSection pic.twitter.com/Ekaj8gN8nq
— Section Paloise Béarn Pyrénées (@SectionPaloise) October 20, 2025
Bayonne – Clermont : 44 – 17
À Jean-Dauger, Bayonne a transformé Clermont en paillasson sous amphétamines. Et encore, c’est parce qu’ils ont été polis. Les Basques ont déroulé du rugby champagne pendant que les Auvergnats buvaient de la flotte gazeuse. Et la Volvic avait peut-être tournée. Capilla a ouvert le bal, Carreras a dansé deux fois, et Clermont a tenté un slow désespéré sans succès. Les Bayonnais volaient comme des mouettes affamées, les Clermontois défendaient comme des parasols dans le vent. Bonus offensif à la mi-temps, ola permanente dans les tribunes et sourire carnassier du staff basque. Clermont, lui, repart avec des valises pleines… mais pas de points. Bref, des chatons perdus loin de leur Michelin. Bayonne flotte sur la vague, Clermont coule avec élégance, façon Titanic, mais sans la bande-son.
5 points 🖐🏼
— Aviron Bayonnais (@avironrugbypro) October 18, 2025
Nos bayonnais s’offrent leur premier bonus offensif de la saison cet après-midi 🤩#Top14 #rugby pic.twitter.com/QLAn2iRTWq
La Rochelle – Montauban : 54 – 19
À Deflandre, sous les gouttes du stade Stade Rochelais, Montauban a décidé de prendre la mer… sans rames, dos au phare. Forcément, la marée a ramené tout le monne à la réalité : « mazouté » ! Reste que les Montalbanais enchainent les branlées à l’extérieur et peinent toujours à décrocher un premier succès à la maison. Côté Rochelais ? Un après-midi à enchainer les sessions d’abordage en règle, sans abîmer la caravelle et les cuves de rhum en soute. Bref : La Rochelle a transformé son stade en aquapark offensif. Montauban, quant à lui, cherchera ses bouées lors d’une prochaine vague moins forte, ou au moins sans torrent.
💛 Pour 𝙡'𝙖𝙢𝙤𝙪𝙧 du maillot !
— Stade Rochelais (@staderochelais) October 19, 2025
𝗟𝗲𝗽'𝘀 vous souhaite à tous un bon dimanche 🤙#SRUSM | #Top14 | #FievreSR
Perpignan – Bordeaux : 17 – 29
Sous le soleil frondeur d’Aimé-Giral, Perpignan a cru à la corrida, mais c’est Bordeaux qui tenait la muleta. Les Catalans, une nouvelle fois dindons de la farce, ont vu passer les Bordelais comme des TGV sur voie libre. Dix minutes : c’est tout ce qu’il a fallu à l’UBB pour planter le premier essai, histoire d’annoncer la couleur – rouge bordeaux, évidemment. Les Catalans ont tenté de rugir, mais entre en-avants et plaquages manqués, leur rugby sonnait plus castagnettes que tonnerre. Bordeaux, finalement tranquille comme un canelé sous le soleil, a géré la partition comme un chef d’orchestre en tong : trois essais, zéro panique, beaucoup de style.
Toulon – Racing : 45 – 21
Le vent a soufflé fort sur Mayol, très fort. Tellement fort, que le Racing a semblé s’envoler quand les Toulonnais attaquaient. Toulon a commencé comme un chef d’orchestre en verve : plusieurs essais ciselés, un moulin à broyer la défense adverse et une domination tangible. Cette année, il paraît même que les joueurs de Pierre Mignoni sont lancés depuis les porte-avions militaires du port. Le Racing a donc pris des rafales pendant 80 minutes. Et puis, c’était l’occasion de (re)voir un petit jeune de 43 ans à l’œuvre, qui a « fermé des bouches » après un essai en mode taureau sous testostérone de synthèse. Le Racing, qui affiche tout de même de « beaux progrès » – selon là où on place le curseur – a vu ses ambitions fondre comme neige au soleil : un match à oublier (ou à transformer en stage de réflexions).
Quel match pour clôturer cette 7ème journée 😱
— TOP 14 Rugby (@top14rugby) October 19, 2025
À Mayol, le @RCTofficiel s'impose avec le bonus décroché après la sirène 🚨 #RCTR92 #TOP14 pic.twitter.com/HGTb6KrbNE
Castres – Stade Français : 29 – 24
À Pierre-Fabre, Castres a reçu le Stade Français avec l’enthousiasme d’un sanglier flairant la truffe : déterminé, puissant, et un brin sauvage. Victoire des Tarnais dans un match à haute tension et à haut volume. Dès l’entame, Théo Chabouni s’est cru dans un clip de super-héros : essai à la 8e, doublé à la 15e, Paris encore sur le périph’. Mais les Parisiens, vexés, se sont néanmoins mis à remonter les files de voitures en scooter bridé. En seconde période, Castres serre les dents, les poings et les plaquages. Geoffrey Palis y va de son essai acrobatique, comme pour rappeler que la maison tarnaise n’est pas à vendre. Paris pousse jusqu’à la dernière sirène, mais Castres tient, castagne et clôt le débat, comme de bons vieux Gaulois têtus. Un match vivant, rugueux, électrique. Bref, du rugby à la castraise : sans filtre, sans fard, mais avec panache.
+5💙💪 pic.twitter.com/OXW8F78yU4
— Montpellier Rugby (@MHR_officiel) October 18, 2025
Montpellier – Lyon : 35 – 13
Montpellier a transformé Lyon en figurant de sa propre démonstration. Un score propre comme un salon avant la belle-mère. Dès la 4e minute d’ailleurs, Lenni Nouchi s’invite dans l’en-but comme chez lui, chaussons aux pieds. Puis Piccardo, Uelese et Tambwe ont empilé les essais avec l’élégance d’un vide-grenier bien organisé. Le LOU a passé la soirée à chercher la sortie du labyrinthe. Deux éclairs signés Wainiqolo et Ioane ont donné l’illusion d’une révolte, mais c’était juste un feu de Bengale dans la tempête. La défense montpelliéraine, elle, fermait tout : rideau, volets, et peut-être même la porte du frigo. À la fin, le MHR célébrait en sifflotant, tandis que les Lyonnais comptaient les plaquages ratés et les kilomètres de bus à se farcir au retour. Bref, Montpellier a rugi, Lyon a miaulé.
Le temps est bon dans le Sud-Ouest 📍
— TOP 14 Rugby (@top14rugby) October 19, 2025
Le 6⃣4⃣ forme le duo de tête ! #TOP14 pic.twitter.com/tafDJedLEt