Diane éclaire le rugby morbihannais
C’est l’histoire d’une pionnière, à l’origine de la création des Breizh’Barians, un regroupement d’équipes féminines aujourd’hui dépendant du RC Vannes. Diane Amangoua, solidement passionnée.

C’est l’histoire de celle qui a créé la section féminine senior du RCV. Au départ, il y a les Breizh’Barians, une histoire de copines passionnées de rugby et qui font tout pour créer une équipe, quitte à pratiquer des regroupements interclubs dans le Morbihan. L’aventure commence il y a huit ans.
Diane Amangoua, la doyenne et créatrice, accessoirement pilière et entraîneuse des cadettes de Lorient: “J’ai commencé à Ploemeur tout simplement, mais à l’époque, la FFR changeait encore nos règlements de rugby féminin et voulait mettre de côté le le rugby à 7 pour pousser soit du jeu à 10, soit du jeu à 15. A l’époque, moi j’étais joueuse au Stade Rennais et n’oublais pas d’aller m’amuser avec mes copines de Ploemeur.”
Des filles se sont entendues avec d’autres filles d’autres clubs et elles ont monté un rassemblement d’équipes dans le Morbihan. Le premier club support, c’était Auray et d’autres clubs se sont greffés comme Lorient, Lanester, Grand Chemin, etc.

Un grand changement cette saison avec l’officialisation du RC Vannes comme club support.
Diane explique: “On a travaillé toute la saison dernière avec les dirigeants du RCV, les dirigeants des différents clubs du Morbihan ne voulaient plus de ce système de rassemblement. Et donc le RCV a bien voulu nous accompagner pour devenir club unique, pour accueillir l’ensemble des filles. L’ensemble des filles, ça représente autour de 45 joueuses

Dans la pyramide des championnats féminins, le RCV évolue en Fédérale 1, la 3ème division derrière Nationale 2 et Nationale 1. La promotion à l’étage du dessus n’est absolument pas la priorité comme l’explique Diane: “On a eu de bons résultats il y a cinq ans avec des phases finales et même la première place tous championnats confondus mais il y a eu le confinement et tout s’est arrêté.”
Après, quand les championnats ont repris, la fédération a invité l’équipe à monter en Fédérale 1. Les filles du RC Vannes évoluent cette saison dans une poule très “parisienne” avec de nombreux déplacements en bus (Courbevoie, Villiers-sur-Marne…). Des déplacements gérés par le RCV et en bus une pour raison pratique: les horaires de trains ne correspondent pas dans le sens de déplacement des Bretonnes vers l’Ile-de-France…
Mais comment est donc tombée Diane dans la marmite du rugby? Ses explications: “Mon fils aîné a commencé le rugby à l’âge de 4 ans. Et donc, en tant que maman, je l’accompagnais et puis j’ai bien aimé. Et j’ai commencé le rugby en 2013 (à 30 ans passés, NDLR). Mattew, le fils cadet joue au RCV en Alamercy et Terrence l’aîné a intégré le pôle espoir.
Est-ce que Diane et ses copines ont le sentiment d’être le porte-drapeau du rugby féminin en Sud Bretagne? “On espère, sourit Diane. Au départ, on nous disait qu’au bout d’une saison, on allait mourir. On est toujours là. On espère que ça va porter des fruits et qu’il va y avoir vraiment d’autres projets dans le département.”
Quelle sera la suite? “Pérenniser, essayer d’avoir une deuxième équipe sénior. À long terme, l’idée serait de monter, comme pour ce qui existe pour les garçons, une section sportive féminine au niveau des cadettes. Aujourd’hui, elles sont une quarantaine. Ce serait bien de les accompagner techniquement, sportivement et de pouvoir accueillir des filles qui vont pouvoir venir de toute la Bretagne. De devenir un pôle attractif.”