C’est l’histoire d’une pionnière, à l’origine de la création des Breizh’Barians, un regroupement d’équipes féminines aujourd’hui dépendant du RC Vannes. Diane Amangoua, solidement passionnée. C’est l’histoire de celle qui a participé à la création de la section féminine seniors du RCV.
Au départ, il y a les Breizh’Barians : une histoire de copines passionnées de rugby, prêtes à tout pour créer une équipe quitte à organiser des regroupements interclubs dans le Morbihan. L’aventure commence il y a huit ans. Diane Amangoua, doyenne et créatrice du projet, accessoirement pilier et éducatrice des U14 de Lorient, raconte :
“J’ai commencé à Ploemeur tout simplement, mais à l’époque, la FFR changeait encore nos règlements de rugby féminin et voulait mettre de côté le rugby à 7 aménagé, pour pousser soit du jeu à 10, soit du jeu à 15. À l’époque, moi j’étais joueuse au Stade Rennais et je n’oubliais pas d’aller m’amuser avec mes copines de Ploemeur.”
Des filles de plusieurs clubs se sont alors entendues pour créer un rassemblement d’équipes dans le Morbihan. Le premier club support fut Auray, puis se sont ajoutés Lorient, Lanester, Grand-Champ et le RC Vannes.
Un grand changement est intervenu cette saison avec l’officialisation du RC Vannes comme club support. Diane explique :

“On a travaillé toute la saison dernière avec les dirigeants du RCV. Les dirigeants des différents clubs du Morbihan ne voulaient plus de ce système de rassemblement. Le RCV a bien voulu nous accompagner pour devenir un club unique et accueillir l’ensemble des filles.”
Aujourd’hui, le groupe compte environ 45 joueuses. Dans la pyramide des championnats féminins, le RCV évolue en Fédérale 1, la 3ᵉ division derrière l’Élite 2 et l’Élite 1. La promotion à l’étage supérieur n’est pas une priorité, comme le précise Diane :
“On a eu de bons résultats il y a cinq ans avec des phases finales et même la première place tous championnats confondus, mais il y a eu le confinement et tout s’est arrêté.”
Après la reprise, la Fédération a invité l’équipe à monter en Fédérale 1. Cette saison, les filles du RCV évoluent dans une poule très “parisienne”, avec de nombreux déplacements à Courbevoie, Villiers-sur-Marne, etc. Les trajets sont gérés par le RCV, souvent en bus, pour des raisons pratiques : les horaires de train ne correspondent pas aux déplacements des Bretonnes vers l’Île-de-France.

Mais comment Diane est-elle tombée dans la marmite du rugby ?
“Mon fils aîné a commencé le rugby à l’âge de 4 ans. En tant que maman, je l’accompagnais… et puis j’ai bien aimé. J’ai commencé le rugby en 2013 (à 30 ans passés, NDLR).”
Aujourd’hui, Mattew, le fils cadet, joue au RCV en Alamercy, tandis que Terrence, l’aîné, a intégré le pôle espoir.
Est-ce que Diane et ses copines ont le sentiment d’être les porte-drapeaux du rugby féminin en Sud Bretagne ?

“On espère, sourit Diane. Au départ, on nous disait qu’au bout d’une saison, on allait mourir. On est toujours là. On espère que ça va porter des fruits et qu’il va y avoir vraiment d’autres projets dans le département.”
“Pérenniser. Essayer d’avoir une deuxième équipe senior à XV. À long terme, l’idée serait de monter — comme pour les garçons — une section sportive féminine au niveau des cadettes. Aujourd’hui, elles sont une quarantaine. Ce serait bien de les accompagner techniquement, sportivement, et de pouvoir accueillir des filles de toute la Bretagne. Devenir un pôle attractif.”