Le XV de France accueille les Fidji ce samedi à Bordeaux (21h10) avec une pression énorme sur les épaules. Largement défaits face aux Springboks, les Bleus doivent impérativement se ressaisir face à un adversaire jugé plus faible.

Oui, mais ces Fidjiens sont aussi à un tournant de leur histoire. Pourquoi ? Car cette génération, articulé autour des Ikanivere, Mata, Muntz, Tuisova, Wainiqolo ou encore Maqala, est l’une des plus fortes que la sélection ait connues.

Si cette bande ne parvient pas à passer le cap des phases de poules lors de la prochaine Coupe du monde 2027 en Australie, pourra-t-elle un jour se qualifier ? Rien n’est moins sûr. Renforcés par un sélectionneur australien nommé Michael Byrne ou encore l’ex-All Black Aaron Mauger, les Fidji pourront peut-être gommer ce qui les empêche depuis toujours de basculer vers le camp du gratin international.

Un banc léger ?

Ces hommes du Pacifique sont toujours aussi forts dans le debout, dans le frontal comme dans l’évitement. Imaginez un peu, Peceli Yato (Perpignan), Vinaya Habosi (Racing 92), Peniasi Dakuwaqa (Stade Français), Semi Radradra ne sont pas là. Un gaillard comme Timoci Tavatavanawai a opté pour les All Blacks. Derrière en revanche, Wainiqolo, Rayasi, Ravouvou, Tuisova et Ravutaumada sont alignés en même temps contre les tricolores.

Seule interrogation, la charnière. Kuruvoli et Muntz ont gagné leur place. Ce dernier, évoluant à l’ouverture du côté de Provence, est peut-être ce demi d’ouverture qui a tant manqué aux Flying Fijians depuis l’arrêt de Nicky Little. Devant, les solides Nasilasila, Mayanavanua, Mata ou Mawi sont là. C’est épais. Rugueux. Parfois à la limite.

Mais ces Fidjiens ont progressé, notamment sur les ballons portés à l’image de ce qu’ils ont produit face à l’Angleterre. Ils sont toujours indisciplinés, parfois maladroits, avec des incohérences dans la stratégie. Finalement, un Fidjien libre est sûrement celui qui est le plus dangereux… Il y aura du déchet, oui, mais cette équipe peut largement rivaliser face au XV de France. Le banc, lui, peut affaiblir la sélection du Pacifique.

Vous l’aurez compris, le test-match de ce samedi n’a rien d’amical. Les Fidji jouent gros, dans ce chemin qui va les mener vers le Mondial 2027. Ils ont besoin de ce genre de succès « référence ». Et quand on voit la feuille de match, les Flying Fijians ont des arguments à faire valoir.