Claude Hoarau, soldat du RC Vannes depuis 1992

Ancien militaire, Réunionnais d’origine mais Breton de cœur, Claude Hoarau incarne à lui seul l’esprit du RC Vannes. Fidèle depuis 1992, il brandit son drapeau noir et blanc à chaque match comme un étendard de passion et de mémoire, celle d’un ami disparu, et d’un club qu’il n’a jamais quitté

Claude Hoarau, soldat du RC Vannes depuis 1992

Ancien militaire, Réunionnais d’origine mais Breton de cœur, Claude Hoarau incarne à lui seul l’esprit du RC Vannes. Fidèle depuis 1992, il brandit son drapeau noir et blanc à chaque match comme un étendard de passion et de mémoire, celle d’un ami disparu, et d’un club qu’il n’a jamais quitté

Il est Réunionnais, s’appelle Claude Hoarau, il porte le tartan breton et le Gwanadu, avec vigueur et fierté. Le RC Vannes a son porte-drapeau. Solide. Rencontre.

“C’est le drapeau breton qui a été créé entre 1923 et 1925. On n’a pas vraiment la date exacte, mais on l’a fêté les 100 ans en 2023 et en 2025 aussi. Et ça a été créé à cette époque-là, s’amuse Claude, né il y un peu plus de  63 ans. “Et l’histoire du drapeau, c’était juste après la guerre de 14-18. Quand ils ont créé ce drapeau, c’était pour donner une identité à la Bretagne. Parce qu’il y avait le drapeau, mais les gens ne se reconnaissaient pas dedans.’

Et le rugby? Pourquoi? “Le rugby, je l’avais connu sur Bayonne, j’étais militaire là-bas avant de venir en Bretagne. J’ai continué l’armée ici, au 3ème RIMA. Et je boxais à l’époque à Vannes. Et puis j’avais un ami, qui était militaire avec moi, un peu comme mon frère, et qui allait au rugby, il adorait ça, et puis moi je le suivais. Donc les dimanches, on est allés voir et depuis je suis fidèle à Vannes depuis 1992. À l’époque, c’était vraiment bas. On allait à tous les matchs discrètement, comme tout le monde. Et puis malheureusement, ça fait environ un an à peu près, il est décédé juste avant la montée en top 14. Et ça a été très difficile.”

Et Claude le fidèle assumé et assuré: on ne naît pas Breton, on le devient. “Quand j’étais jeune, je sentais qu’il me manquait quelque chose.Et quand je suis arrivé en Bretagne, j’avais l’impression que c’était là ma place. Je n’en ai jamais bougé.”

Claude le Réunionnais, oncle d’un avant-centre de renom, Guillaume, s’amuse sérieusement: “La plupart des Réunionnais ont tous un ancêtre breton ou leurs parents dont les descendants sont bretons. Il y a quatre Réunionnais qui jouent au rugby à l’heure actuelle. Le plus célèbre est Louis BieIle-Biarrey qui est parrain de beaucoup de clubs à la Réunion, parce que sa mère est une Réunionnaise.”

Photo : Laurent Depret

Le rêve de Claude? “Le voir venir jouer un jour à Vannes” Vous ne pourrez pas rater Claude, ses grosses pognes, son drapeau, son tartan, son sourire et ses amis, que ce soit  à la Rabine ou ailleurs. “Voir les gens heureux… Quel sport… À Vannes, en Bretagne, en tous les cas, les gens sont tellement heureux d’y venir, et puis c’est un partage, c’est un respect, et je trouve, moi, ça, c’est quelque chose qui me… C’est important pour toi.”

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