Axelle Berthoumieu, troisième-ligne du XV de France féminin, a vu sa sanction être réduite après avoir fait appel ce lundi.

Une morsure et… des remords. Axelle Berthoumieu s’en est finalement bien sortie. Ce mardi, la troisième-ligne du XV de France a été suspendue neuf matches par une commission indépendante alors que la sanction initiale – infligée par la Fédération internationale – était de 12 matches. L’internationale française (22 sélections) avait décidé de faire appel la veille. Pour rappel, Berthoumieu avait mordu l’Irlandaise Aoife Wafer lors du dernier quart de finale remporté par les tricolores (18-13). L’image avait fait le tour des réseaux sociaux et avait provoqué l’indignation.

La joueuse du Stade Bordelais avait reconnu son geste et s’était excusée dans un long message publié sur son compte Instagram lundi soir. « Dimanche lors du match face à l’Irlande, j’ai perdu mon sang-froid. Je sais que ce n’est pas acceptable et je suis consciente que cela met un terme à ma Coupe du Monde« , a d’abord amorcé l’intéressée. Avant de poursuivre : « Je tiens à présenter mes excuses sincères à Aoife Wafer et à l’équipe d’Irlande, à mes coéquipières et notre staff, à la FFR ainsi qu’à toutes celles et ceux qui nous soutiennent« .

« Un comportement pas admissible »

« Ce n’est pas l’image que je veux donner ni la joueuse que je veux être. J’accepte la sanction et j’assume. Le rugby est un sport de respect et ce geste n’a rien à faire sur un terrain de rugby« , avait poursuivi la joueuse de 25 ans. « Elle a raison de s’excuser et de regretter« , avait quant à lui souligné le président de la FFR, Florian Grill. Il faut dire qu’Axelle Berthoumieu s’en sort bien alors que les décisions des commissions indépendantes sont souvent contestées par le clan tricolore, au niveau masculin comme au niveau féminin. Au départ, la flanker avait écopé d’une sanction de 18 matches de suspension. L’instance a toutefois décidé d’une atténuation de 50 % de la peine grâce au casier vierge de la joueuse, « de ses remords et de ses excuses publiques ».

Une suspension qui doit aussi éveiller les consciences et dont il ne faut pas raffûter la gravité. « C’est quelque chose qu’on ne cautionne pas du tout. Ce genre de comportement n’est pas admissible sur un terrain de rugby« , avait d’ailleurs pesté la co-sélectionneuse des Bleues Gaëlle Mignot. Pour son bien et celui du groupe, Axelle Berthoumieu pourra rester avec ses coéquipières en vue de la préparation de la demi-finale contre l’Angleterre (samedi 20 septembre à 16h30).

Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, la co-capitaine Manae Feleu ne sera pas non plus de la partie à cause d’un plaquage dangereux. Suspendue au moins deux matches, la deuxième-ligne manquera de toute façon la fin de la compétition. Deux suspensions qui tombent au plus mauvais des moments pour le XV de France féminin, encore en lice pour remporter le premier trophée mondial de son histoire.