Les supporters de Top 14 et de Pro D2 s’unissent : un nouveau souffle en tribunes ?

Onze associations de supporters lancent un “Collectif des Supporters de Rugby” pour faire entendre la voix des "fans" (billetterie, ambiance, identité des clubs…) et rappeler que la chaleur des tribunes, loin d’être un décor, est l’un des derniers espaces où souffle encore l’esprit originel de ce jeu.
Les supporters de Top 14 (ici au stade du Hameau, à Pau), vont parler d'une seule et même voix. Photo : Ewen Gavet/Icon Sport.
Les supporters de Top 14 (ici au stade du Hameau, à Pau), vont parler d'une seule et même voix. Photo : Ewen Gavet/Icon Sport.

Les supporters de Top 14 et de Pro D2 s’unissent : un nouveau souffle en tribunes ?

Onze associations de supporters lancent un “Collectif des Supporters de Rugby” pour faire entendre la voix des "fans" (billetterie, ambiance, identité des clubs…) et rappeler que la chaleur des tribunes, loin d’être un décor, est l’un des derniers espaces où souffle encore l’esprit originel de ce jeu.

Lundi 1er décembre 2025, un jour marquant pour les fidèles du ballon ovale : onze associations de supporters des championnats Top 14 et Pro D2 ont officialisé la création du Collectif des Supporters de Rugby. Cette initiative vise à donner aux supporters une plateforme commune pour défendre leurs attentes (et parfois leurs désillusions) concernant l’animation des tribunes, la convivialité durable et la préservation des identités locales.

Parmi ces associations : Bayonnais d’Origine Certifiée (Bayonne), Rugbiterre (Béziers), Miarritzeko Mutilak (Biarritz), United BB (Bordeaux-Bègles), Club des Bagnards Rochelais (La Rochelle), Ultras Sapiac (Montauban), Honh’Armada (Pau), Penya Els Trabucayres (Perpignan), Les Fils de Besagne (Toulon), Le Huit (Toulouse) et Virage Lutèce (Paris).

Culture tribune plus authentique

Dans leur communiqué, les représentants du collectif évoquent des objectifs concrets : uniformiser les règles d’entrée du matériel en tribune, repenser la billetterie pour les supporters visiteurs, et ajuster la programmation télévisuelle pour mieux tenir compte des contraintes des fans, qu’ils soient locaux ou en déplacement. L’idée est donc de favoriser une ambiance “humaine et non artificielle” dans les stades et restaurer une culture tribune plus authentique.

Ce mouvement interroge également le modèle actuel du rugby professionnel français. À l’heure où de nombreux clubs – en Top 14 comme en Pro D2 – peinent à conjuguer exigences économiques, politique de billetterie et fidélisation des publics, le Collectif cherche à mettre les supporters au centre des réflexions. D’où le sentiment, exprimé ces derniers mois avec une insistance croissante, que les supporters doivent être davantage considérés comme des partenaires que comme de simples consommateurs. La création du nouveau collectif trouve donc justement son origine dans cette volonté de rééquilibrage.

En clair, un retour des supporters à la table des décisions, là où trop souvent la voix des fans pourrait se perdre dans les logiques de revenus ou de tradition. Avec cette coalition, les supporters montrent qu’ils ne sont plus seulement des spectateurs, mais qu’ils aspirent à redevenir acteurs de l’univers rugby.

Car au-delà de la simple ferveur des jours de match, les supporters demeurent le socle culturel du rugby français. Pas vrai ? Leur présence, souvent transmise de génération en génération, façonne bien plus que l’ambiance, elle incarne une forme de fidélité rare dans le sport professionnel. Dans les stades du Top 14 comme des étages inférieurs, ce sont eux qui perpétuent les chants, les couleurs, les rituels et les récits locaux qui ancrent un club dans son territoire. Leur rôle ne se résume pas à remplir les tribunes ; ils en sont la mémoire vivante.

Respect des supporters

Car le respect des supporters n’est pas qu’une politesse institutionnelle, il conditionne aussi la vitalité des clubs. Dans un rugby où les audiences fluctuent et où certains stades peinent à se remplir hors des affiches prestigieuses, la fidélité constituée par les groupes de supporteurs représente un capital irremplaçable. « Ce sont eux qui assurent une continuité, même lors des saisons difficiles, assurait encore le président Milette du Stade Aurillacois il y a quelques jours. Ce sont eux, aussi, qui portent l’identité d’un club au-delà de ses résultats. »

En s’organisant aujourd’hui au-delà des rivalités, les associations rappellent avec véhémence et certainement une bonne dose de fierté que le rugby, sport réputé pour sa culture du respect, ne saurait oublier ceux qui le font vivre au quotidien. Leur démarche ne porte pas la contestation comme une bannière, mais comme une revendication simple : être écoutés. Et rappeler que la chaleur des tribunes, loin d’être un décor, est l’un des derniers espaces où souffle encore l’esprit originel de ce jeu. Du moins pour le rugby…

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