La Fédération Française de Rugby a officialisé ce vendredi la composition des poules pour les championnats allant de la Nationale 2 à la Fédérale 3. Une composition qui avait fuité la veille et n’a pas tardé à faire des mécontents. C’est le cas du RC Auch, de l’AS Fleurance et du CA Lannemezanais, inscrits pour la saison 2025-2026 de Nationale 2 dans la poule… Est.
Une décision qui a suscité la fureur des deux entités gersoises et du club de la commune des Hautes-Pyrénées patrie d’un certain Antoine Dupont. Très vite, les trois bastions du Sud-Ouest ont joint la plume pour signer un communiqué commun.
Un coût de déplacement estimé entre 180 000 et 220 000 euros
« C’est avec une profonde indignation et une vive inquiétude que nous (…) prenons aujourd’hui la parole d’une seule voix. Nous dénonçons avec la plus grande fermeté la composition de la poule de l’Est dans laquelle la FFR a décidé de nous placer pour la saison à venir de Nationale 2. Cette décision, que nous jugeons arbitraire et inique, nous place dans une situation intenable, tant sur le plan sportif que financier.«
Outre l’absence prévisible de leurs supporters à l’extérieur pour les dix longs déplacements qui les attendent (Genève, Macôn, La Seyne-Sur-Mer…), ils mettent en avant des « coûts de transport et d’hébergement exorbitants estimés entre 180 000 et 220 000 euros ». Une somme énorme pour la quatrième division, susceptible de « mettre en péril l’équilibre financier » de ces trois clubs du Sud-Ouest, par définition moins à l’Est que des clubs comme Drancy, Orléans ou Graulhet, intégrés quant à eux à la poule Ouest.
Auch, Fleurance et Lannemezan menacent de se désengager de la Nationale 2
Dans leur communiqué, Auch, Fleurance et Lannemezan ne se contentent pas d’énoncer factuellement leur situation. Incisifs, les trois clubs ne sont pas tendres envers la FFR. Ils accusent l’institution mère d’avoir fait preuve d’un « manque de respect et de professionnalisme inacceptable » ainsi que d’un « mépris flagrant envers les clubs ». Ils vont même plus loin en dénonçant « avec force le ‘copinage’ et les passe-droits qui semblent avoir guidé ces choix, au détriment de l’équité sportive ».
Afin de faire pression sur la FFR, les trois mécontents menacent par ailleurs de déclarer forfait sur certains déplacements, – voire de refuser de jouer en Nationale 2 si la répartition des poules devait être entérinée – et de saisir le CNOSF. Ou l’éventualité peu engageante d’un bras de fer dans une division semi-professionnelle qui peine encore à trouver son modèle économique.
