Après un peu plus d’un mois de préparation physique intense, le XV de France féminin s’apprête à entrer dans le vif du sujet. On pourrait même dire dans le dur, au vu de la tâche qui l’attend. Samedi au stade des frères André et Guy Boniface de Mont-de-Marsan, les filles du duo David Ortiz Gaëlle Mignot tenteront de justifier les litres de sueur produits cet été lors de leur seul test-match préparatoire à la Coupe du monde. Et pas face à n’importe qui puisque se présentera face à elles l’Angleterre.
Soit ni plus ni moins que la bête noire des Bleues, qu’elles n’ont plus battu depuis mars 2018 et une rencontre du Tournoi des 6 Nations (18-17). En chiffres, cela donne 13 victoires d’affilée pour les Anglaises, de quoi leur donner un brin de confiance au moment d’aborder cette rencontre. D’autant plus qu’elles en ont accumulé beaucoup, de la confiance, pas plus tard que la semaine dernière lors d’un test face à l’Espagne – pourtant qualifiée elle aussi pour le Mondial – qui a tourné en corrida (97-7).
« S’évaluer contre les meilleures »
Mais alors pourquoi diable avoir choisi dans la programmation cet adversaire-là dans une période où les Françaises, qui n’ont pas « matché » depuis plusieurs semaines, doivent essayer d’engranger du positif et d’arriver avec le plus de certitudes possibles à cette Coupe du monde qu’elles préparent depuis trois ans ?
« On ne l’a pas décidé hier, se défend Gaëlle Mignot. La volonté est clairement de s’évaluer contre les meilleures. Face à elles, comme face aux Neo-Zélandaises ou aux Canadiennes, vous payez cash la moindre erreur. Cela nous permettra aussi d’identifier et de mettre le doigt sur ce qui ne fonctionne pas. Si on veut devenir meilleures, il faut jouer contre les meilleures. Cela nous permettra enfin de faire un point-étape de notre préparation, en sachant que ce sera encore différent à la Coupe du monde. »
Une volonter de se jauger face à la meilleure équipe européenne de ces dernières années partagée par la demi de mêlée Alexandra Chambon, qui devrait démarrer la partie samedi. « On a à cœur de valider notre préparation, montrer qu’on est prêtes et se jauger. Ce qui est hyper positif d’affronter les Anglaises en match de préparation, c’est la possibilité de se frotter à ce qu’il y aura potentiellement de mieux dans cette Coupe du monde. » Un adversaire que les Bleus seront peut-être amenées à croiser dans un mois si elles atteignent cet objectif qu’elles se sont fixées : se hisser dans le carré final pour ensuite, qui sait, rêver encore plus grand.
