En quête de renouveau en vue de la Coupe du monde 2027 qu’elle accueille, l’Australie vient d’opérer une véritable révolution. La fédération aussie a annoncé la fin des restrictions pour les internationaux potentiels qui ont fait le choix de s’exiler à l’étranger. Jusqu’à présent, et sauf dérogation exceptionnelle comme a pu en bénéficier le Rochelais Will Skelton, seul un joueur ayant déjà obtenu au moins 60 sélections sous le maillot couleur or et évolué pendant au moins 7 saisons en Super Rugby pouvait signer dans un championnat étranger tout en continuant à jouer pour l’Australie.
La fin de la loi d’exception « Giteau »
Une règle qui avait été faite sur mesure en 2015 pour permettre au génie Matt Giteau, alors pensionnaire du RCT, de pouvoir défendre les couleurs de son pays pour la Coupe du monde. Face à l’effondrement du niveau de sa sélection – malgré un sursaut entrevu ces derniers mois – la fédération australienne s’est ainsi résignée à ouvrir les vannes pour rassembler tous les talents à sa disposition, quitte à affaiblir ses franchises de Super Rugby qui pourraient, de fait, être bientôt saignées de ses têtes d’affiche.
Une nécessité sportive et un pragmatisme économique, ces franchises n’ayant pas les moyens financiers du Top 14 ou de la League One japonaise. En témoigne le départ de la star Taniela Tupou, qui s’est engagée cet été en faveur du Racing 92. Peut-être l’électrochoc qui a poussé la fédération australienne à revoir sa copie.