Top 14 : Lions enragés, brebis égarées et desserts à volonté – notre résumé de la 8e journée

Les "branlées" deviennent-elles monnaie courante dans le Top 14 ? Perpignan va-t-il réussir à marquer ses premiers points dans un championnat dans lequel il n'est pour le moment pas invité ? Palois et Bayonnais vont-ils tenir la distance en tête du classement ? Le Stade Français est-il retrouvé ? La 8e journée de Top 14 a livré ses enseignements et certaines des questions ont trouvé réponses sur le pré. Retour sur un nouveau chapitre où des lions ont rugi et où les agneaux ont été mangés.
Montauban a décroché sa première victoire de la saison, laissant Perpignan toujours à quai et sans le moindre point. Photo : Nathan Barange/Icon Sport.
Montauban a décroché sa première victoire de la saison, laissant Perpignan toujours à quai et sans le moindre point. Photo : Nathan Barange/Icon Sport.

Top 14 : Lions enragés, brebis égarées et desserts à volonté – notre résumé de la 8e journée

Les "branlées" deviennent-elles monnaie courante dans le Top 14 ? Perpignan va-t-il réussir à marquer ses premiers points dans un championnat dans lequel il n'est pour le moment pas invité ? Palois et Bayonnais vont-ils tenir la distance en tête du classement ? Le Stade Français est-il retrouvé ? La 8e journée de Top 14 a livré ses enseignements et certaines des questions ont trouvé réponses sur le pré. Retour sur un nouveau chapitre où des lions ont rugi et où les agneaux ont été mangés.

Les « branlées » deviennent-elles monnaie courante dans le Top 14 ? Perpignan va-t-il réussir à marquer ses premiers points dans un championnat dans lequel il n’est pour le moment pas invité ? Palois et Bayonnais vont-ils tenir la distance en tête du classement ? Le Stade Français est-il retrouvé ? La 8e journée de Top 14 a livré ses enseignements et certaines des questions ont trouvé réponses sur le pré. Retour sur un nouveau chapitre où des lions ont rugi et où les agneaux ont été mangés.

Toulouse – Toulon : 59 – 24

Le Stadium de Toulouse a vibré dimanche soir, non pas au rythme du bye-bye feutré d’un tramway, mais sous les « Youhou-youhou » d’une meute toulousaine déchaînée. Le Stade Toulousain a littéralement toisé son invité, le RC Toulon. Dès l’entame, les Rouge et Noir ont déployé leurs griffes : un paquet d’avants dominant, des percussions qui sonnaient comme l’alerte d’un réveil à trois heures du matin. Les Toulonnais, quant à eux, semblaient avoir confondu maillot rouge et cape de torero : beaucoup de bravoure, trop peu de précision. Les Rouge et Noir, plus affamés qu’un pack de loups en hiver, ont planté essai sur essai, avec un triplé de Mallia pour pimenter le tout. Toulon, courageux, mais brouillon, a passé la soirée à défendre comme un château de sable face à la marée rouge. Bonus offensif, fauteuil de leader retrouvé : le Stade s’est offert un festin, laissant le RCT digérer un menu bien trop copieux.

Montauban – Perpignan : 29 – 22

À Sapiac, c’était moins « rugby champagne » que « expresso noir corsé » : Montauban, pour sa première victoire tant attendue, a respiré un grand coup et terrassé Perpignan. Les Catalans, eux ? Toujours fanny, toujours coincés à zéro point, coincés comme un ours dans une cabine d’essayage. Montauban a fait preuve d’un réalisme de limier. Le clou ? Une touche catalane qui tousse sévère : quand l’alignement devient machine à vendanger, ça sent la défaite. Résultat : Montauban souffle, Perpignan… cherche encore la prise. Dans ce duel de naufragés, le promu prend un peu d’air, l’ex-grande équipe catalane s’enfonce et le classement n’est pas non plus venu faire du tourisme.

Bordeaux – Bayonne : 41 – 12

À Bordeaux, l’UBB s’est offert un véritable dessert à volonté, dès le coup d’envoi. Les Bordelais ont enclenché le turbo avant même que les Basques aient fini de mettre leurs crampons : 31-0 à la pause, sans que l’Aviron n’ait le temps de verser une larme. Bayonne, à part quelques esquisses de résistance, a ressemblé à un film projeté en accéléré : on sait ce qui va finir par arriver, on attend juste que ça s’arrête. Du côté bordelais, pas de pitié : essais de Bielle-Biarrey, Penaud, Mousques, Barlot… L’UBB a transformé tout ce qui bougeait en ligne d’essai, et la défense bayonnaise a semblé prendre un café dans un saloon.

Clermont – Castres : 63 – 14

Au stade Marcel-Michelin, Clermont a livré un spectacle de majorettes tant les Jaunards ont surfé sur la piste aux étoiles. Les Auvergnats ont démarré en mode bulldozer, avant que Castres ne réalise que la route qu’il venait d’emprunter n’avait pas de sortie. Dès la pause, ça sentait la correction. Castres a tenté quelques bribes de réaction, mais c’était comme lancer des pions dans un champ de mines : fun, mais sans effet. Clermont, lui, a enchaîné les essais comme des loups en chasse : percussions, mauls, tout le kit. Au final, pour Castres, c’était un peu le réveil brutal après une sieste trop longue ; pour Clermont, un dîner gastronomique sans indigestion et avec bonus offensif au dessert.

Racing – Pau : 15 – 10

Au stade Dominique-Duvauchelle, le Racing 92 s’est payé le scalp du leader Palois, sans inscrire le moindre essai. Oui, vous avez bien lu. Un match sans essai, mais cinq pénalités réussies. Pau, lui, a planté deux essais, mais s’est fait griller par le pied de l’adversaire, la petite tête blonde Ugo Seunes. Les Ciel-et-Blanc ont donc mangé froid : domination partagée (50 %-50 %), occupation égale, mais un manque cruel d’efficacité. Les Palois ont cru au bonus, puis se sont retrouvés en dégustation de trois points à foison. Et cerise sur le gâteau : le leader s’est fait subtiliser sa place, laissant le Racing sourire en coin comme un convive qui a réussi le vol du dessert. Bref, Pau repart bredouille, le Racing repart flûte à la main, avec la mélodie du succès et une victoire qui tient plus de l’art de la gagne que du spectacle.

Stade Français – Montpellier : 35 – 12

Au stade Jean-Bouin, Paris a transformé Montpellier en visiteur sans entrée. Dès les premières minutes, les Roses ont envoyé le message à l’effet d’un double expresso, là encore, avant d’alourdir l’addition et mettre le MHR sur pause. À la reprise, Paris a mis le turbo, pas le poisson, celui d’une Ferrarri, pour sceller le bonus offensif. Montpellier a sauvé l’honneur avec deux essais tardifs, mais on rappelle que sauver l’honneur ne remplit pas le frigo. Résultat : le Stade Français prend la tête, et Montpellier se retrouve à compter ses moutons (et ses loupés) dans la nuit parisienne.

Lyon – La Rochelle : 19 – 36

Au stade Gerland, Lyon a cru faire le job avec un essai dès la 3ᵉ minute. La promesse d’un petit « on est là ». Mais La Rochelle a répondu quasi-instantanément pour transformer le buffet en festin, réduisant le lion a l’état de brebis égarée. Lyon a passé la seconde période en mode « silence radio » : zéro point inscrit après la pause, comme si on avait éteint la chaine Hi-Fi pendant le trajet. La Rochelle, elle, a montré ses muscles : conquête dominante, mêlée reconquise, et un doublé mémorable de Paul Boudehent pour ponctuer la démonstration. Pour les « Gones », ça s’est terminé comme un dîner à moitié mangé : beaucoup de bonne volonté, mais au final, plus de plats retournés que de parts savourées. Pour les Maritimes, mission accomplie : voyage, victoire, gibier.

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