Top 14 – Bastons ovales, drop miracle et coups de massue : notre résumé de la 4ᵉ journée

Ce week-end, le Top 14 a tout donné : Toulouse a transformé Castres en punching-ball, Bayonne a sorti un drop magique façon lapin du chapeau et Montpellier s’est fait accrocher par un promu qui refuse d’être sage. Bref, une journée qui sentait fort le camphre, la sueur et… le casse-croûte d’après-match.
Contre Toulon, dimanche soir 28 septembre, en clôture de la 4e journée de Top 14, Joris Segonds a délivré Bayonne d'un drop salvateur. Photo : Pierre Costabadie/Icon Sport
Contre Toulon, dimanche soir 28 septembre, en clôture de la 4e journée de Top 14, Joris Segonds a délivré Bayonne d'un drop salvateur. Photo : Pierre Costabadie/Icon Sport

Top 14 – Bastons ovales, drop miracle et coups de massue : notre résumé de la 4ᵉ journée

Ce week-end, le Top 14 a tout donné : Toulouse a transformé Castres en punching-ball, Bayonne a sorti un drop magique façon lapin du chapeau et Montpellier s’est fait accrocher par un promu qui refuse d’être sage. Bref, une journée qui sentait fort le camphre, la sueur et… le casse-croûte d’après-match.

Stade Français – Union Bordeaux-Bègles : 28-7

Paris a remis les pendules à l’heure, façon gros réveil-matin. Les Stadistes ont verrouillé les Bordelais, incapables de dérouler leur habituelle partition offensive. Résultat : un Stade Français qui claque des essais, une défense rose bonbon qui se prend pour une porte blindée et l’UBB qui repart en se demandant si elle n’a pas pris le métro dans le mauvais sens. Le Stade Français, lui, savoure une victoire nette et sans bavure, comme un café serré un dimanche matin et a rappelé, au passage, à Bordeaux qu’on ne vient pas dans la capitale les mains dans les poches.

Racing 92 – ASM Clermont : 43-31

La Défense Arena s’est transformée en open bar d’essais. Le Racing a distribué les points comme des cacahuètes à l’apéro. Clermont a tenté de suivre, mais c’était un peu comme essayer de danser la valse sur du hard rock : ça finit par piétiner. Bonus offensif en poche pour les Franciliens et un gros mal de tête pour les Auvergnats. À la Défense Arena, le Racing a livré un récital offensif, avec une avalanche de points. Clermont a bien essayé de suivre le rythme, mais c’était comme courir – là encore – après le métro déjà parti : trop tard. Les Franciliens décrochent le bonus offensif et un joli sourire pour la photo de famille.

Section Paloise – LOU (Lyon) : 40-15

La Section Paloise a joué les professeurs sévères et le LOU a pris la leçon. Pau a marqué, re-marqué et sur-marqué, profitant de chaque erreur adverse. Les Rouge et Noir ont couru après le ballon comme un chat après un pointeur laser… sans jamais l’attraper. Les Lyonnais ont paru défendre comme si on leur avait donné une notice Ikea sans les vis. La Section Paloise, en pleine forme, a roulé sur Lyon comme un tracteur sur un champ labouré. Pour le LOU, ça ressemblait plus à une visite guidée du Hameau qu’à un match de rugby.

Stade Rochelais – USA Perpignan : 31-8

Les Maritimes n’ont pas tremblé face à l’USAP. La Rochelle a contrôlé, dominé et fini par étouffer Perpignan. Un match sérieux, propre, efficace. Pas vraiment du cinéma d’action, plutôt une bonne vieille série dont on connaît la fin dès le premier épisode. La Rochelle, sérieuse comme un prof de maths un lundi matin, n’a jamais laissé Perpignan respirer. Les Catalans ont bien essayé de mettre un peu de soleil dans l’histoire, mais ont vu sombre toute l’après-midi. Résultat : un score sec, un bonus, et un public rochelais qui est rentré à la maison avec le sourire… et sûrement un petit verre de pineau dans le pif.

Stade Toulousain – Castres Olympique : 59-12

Une « crise » ? Toulouse a planté essai sur essai comme s’il en pleuvait. Castres ? Invisible, si ce n’est pour ramasser le ballon derrière sa propre ligne. On dit souvent que dans un derby, tout est possible. Oui, tout… sauf peut-être battre Toulouse à Ernest Wallon. Les joueurs d’Ugo Mola ont déroulé la moquette rouge… pour mieux marcher sur le CO. Des essais à la pelle, un festival offensif et un public conquis. Castres a pris la foudre et repart avec la désagréable impression d’avoir servi de sparring-partner aux champions ou, du moins, d’avoir servi de punching-ball à une bête blessée et enragée.

US Montauban – Montpellier : 22-22

Mi-figue, mi-raisin. Le promu Montauban, plus solide en défense que pour garder son boulier de champion de Pro D2, est passé tout près de son premier succès de la saison. Les Montalbanais ont joué avec les tripes, Montpellier a joué avec le frein à main. Montauban a tenu tête à Montpellier avec l’enthousiasme d’un ado en scooter : beaucoup de bruit, un peu de chaos, mais au final ça avance. Résultat : chacun repart avec deux points et la drôle d’impression que Montauban n’est pas la victime annoncée, mais bien le poil à gratter du championnat.

Aviron Bayonnais – RC Toulon : 35-32

Alors celui-là, ce n’était pas un match, c’était un film de Tarantino. Du sang (façon métaphorique, rassurez-vous, mis à part le nez du capitaine Ribbans), du suspense et un dénouement à vous faire renverser votre verre de bière sur le voisin. Toulon était revenu, tranquille, genre “on a la main, on va rentrer avec les points”. Et puis… Joris Segonds. Le mec s’est dit : “Tiens, si je tentais un drop de la dernière chance, comme dans les VHS de Wilkinson ?” Ou comme son prédécesseur, Camille Lopez. Bam, la gonfle passe, Jean Dauger explose, les Bayonnais se sautent dessus comme s’ils venaient de gagner l’Eurovision, laissant les Toulonnais plantés là, au milieu du pré, l’air de ceux qui viennent de se faire voler leur goûter à la récré. Ils avaient le « nul » en poche, mais à Jean-Dauger, les poches, ça se troue vite. Toulon repart en ruminant comme un taureau vexé.

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