Top 14 – : Naufrage, steak haché et déprime : notre résumé (pétillant) de la 5ᵉ journée

On a vu du très bon, du très lourd, des renversements imprévus, des essais en pagaille, des nerfs qui lâchent, avec un Perpignan qui fait une nouvelle fois grise mine et un Bayonne qui s’offre Toulouse comme on cueille des figues mûres. Le Top 14 a encore prouvé ce week-end qu’il n’a pas besoin de Netflix pour nous tenir éveillés. Petit tour (aux crampons) des faits marquants.
Après sa victoire sur Toulouse dimanche soir, en clôture de la 5e journée, Bayonne est le nouveau leader du Top 14. Photo : Loic Cousin/Icon Sport
Après sa victoire sur Toulouse dimanche soir, en clôture de la 5e journée, Bayonne est le nouveau leader du Top 14. Photo : Loic Cousin/Icon Sport

Top 14 – : Naufrage, steak haché et déprime : notre résumé (pétillant) de la 5ᵉ journée

On a vu du très bon, du très lourd, des renversements imprévus, des essais en pagaille, des nerfs qui lâchent, avec un Perpignan qui fait une nouvelle fois grise mine et un Bayonne qui s’offre Toulouse comme on cueille des figues mûres. Le Top 14 a encore prouvé ce week-end qu’il n’a pas besoin de Netflix pour nous tenir éveillés. Petit tour (aux crampons) des faits marquants.

Montpellier – La Rochelle : 37–13

Les Montpelliérains ont profité du soleil d’octobre pour faire sécher les Rochelais. Solides, inspirés et précis, les Héraultais ont infligé un 37–13 sans contestation possible. La Rochelle, méconnaissable, a pris l’eau dans tous les compartiments du jeu. On pensait voir des marins aguerris ; on a trouvé des passagers de croisière en pleine tempête. Comme si La Rochelle n’avait jamais vraiment embarqué. À croire que le GPS était resté au Vieux Port.

Clermont – Montauban : 84–31

Étions-nous chez le boucher ? Ceci n’était pas un match, c’était un carnage rugbystique avec effets spéciaux, tant Montauban a été éparpillé en steaks hachés. Les Auvergnats ont sorti le rouleau compresseur et même la version avec turbo. Douze essais, les hommes de Christophe Urios n’avaient pas confondu le match avec un entraînement portes ouvertes. Les supporters, eux, n’ont pas bronché : difficile d’applaudir avec les mains crispées par le vertige. Du côté du Michelin, il se dit que le tableau d’affichage est toujours en PLS…

Castres – Racing 92 : 20 – 16

La bonne vieille recette castraise de sortie. Le casse du week-end. En tout point. Le Racing menait tranquillement, sûr de son fait, avant que Castres ne vienne braquer la victoire dans les cinq dernières minutes. Papali’i a inscrit l’essai de la délivrance, façon danseuse étoile (en toute ironie), sous les vivats d’un stade Pierre-Fabre où on ne vient décidément pas chercher les points de la victoire… mais souvent des bleus et le mal de crâne. Castres reste fidèle à sa marque de fabrique : moche, rugueux, efficace. Et, le pire, ça marche.

Toulon – Pau : 33–17

Un air de déjà vu là-aussi. Pour le retour du grand Charles (Ollivon), Toulon a déroulé sa partition avec application et sérieux. Peut-être même avec les mains en haut du guidon. Quatre essais, bonus offensif, public heureux. Pau a bien essayé de jouer les trouble-fêtes, mais à Mayol, c’est toujours le mistral qui décide. Résultat : Toulon se replace dans le haut du tableau, et le stade peut rallumer les cigales. Toulon, c’est le diesel qui ne cale jamais. Pau, la voiture électrique, qui est tombée en panne.

Perpignan – Stade Français : 11 – 28

Cinq matchs, cinq défaites. Le compteur catalan affiche toujours zéro point et beaucoup de soupirs. Le Stade Français, sans forcer, a déroulé son rugby de patron sérieux : un peu d’intensité, quelques tampons bien sentis, et une victoire propre, sans contestation. À Aimé-Giral, on commence à envisager la consultation collective. Même le sang et or semble en manque de fer. Les urgences du moral sont pleines.

Bordeaux-Bègles – Lyon : 32 – 20

L’UBB a joué avec les nerfs de ses supporters. Devant, puis derrière, puis redevant devant – un vrai thriller. Lyon a cru pouvoir renverser la table, mais Bordeaux a sorti le bonus offensif du frigo juste à temps. Match intense, un peu brouillon, mais diablement vivant. Le genre de rencontre où on transpire autant dans les tribunes que sur la pelouse. Chaud, mais pas cramé non plus.

Bayonne – Toulouse : 40–26

Le champion de France est tombé sur un mur bleu et blanc. Bayonne, en état de grâce, a dominé Toulouse dans tous les secteurs. Les Basques ont marqué, plaqué, hurlé, et surtout, cru. Résultat : 40 points, un succès majuscule. Les Basques ont tout réussi : les passes, les chandelles, même les rebonds sur les poteaux. À un moment, on a cru voir un troisième ligne faire un cadrage-débordement ET une danse folklorique dans la même action. Toulouse a tenté de réagir, mais Bayonne, c’était Mad Max version rugby : du chaos organisé avec accent chantant. Les Toulousains, sonnés, repartiront avec la leçon du jour : on ne vient pas à Jean-Dauger les mains dans les poches. Bayonne est leader du Top 14. Et pour les sceptiques : non, ce n’est pas une faute de frappe.

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